LE CHÂTEAU DE WETTERSTEIN

de Frank Wedekind
traduction Jean-Louis Besson

Pièce interdite en Allemagne dès sa parution en 1912, jamais montée en France, Le Château de Wetterstein est mis en lumières par Christine Letailleur. Orfèvre en textes sulfureux, elle a su mettre, dans sa mise en scène d’Hiroshima mon amour, les peaux, les mots et les voix. Ici, elle dissèque la quête d’une jeune fille, Effie, qui choisit de vivre selon sa sensualité. Rébellion, émancipation, métamorphose… Dans cette pièce, la famille n’est qu’un leurre, le mariage un tissu de faux semblants, l’amour un arrangement. Le sexe affirme sa puissance tyrannique. Le monde est gouverné par des affairistes et des escrocs. Pas surprenant que les expressionnistes aient reconnu en Wedekind un poète bohème et briseur de tabous, comme un précurseur.

Christine Letailleur souhaite mettre en avant, avec cette pièce de la maturité, la force du langage et des dialogues. Wedekind excelle ici dans l’art du dialogue : la langue est très poétique, puissante et pénétrante. L’action est dans la langue : le langage convainc, manipule les esprits, les êtres, les mots agissent pernicieusement, empoisonnent, tuent… Comme disait Heinrich Mann : « Wedekind voulait graver les phrases comme des mots vivants dans les âmes. »

Ce spectacle a été créé au Théâtre Vidy-Lausanne en 2010, puis repris au Théâtre National de Bretagne la même année.

mise en scène, conception, scénographie et costumes Christine Letailleur

avec

Benjamin Barou-Crossman

Stéphane Boschung

Laurent Bréchet

Philippe Cherdel

Julie Duchaussoy

Manuel Garcie-Kilian

Jonathan Genet

Pier Lamandé

Valérie Lang

Julien Polet

Rodolfo de Souza

assistant à la mise en scène Pier Lamandé

assistant à la dramaturgie Manuel Garcie-Kilian

lumières Stéphane Colin

son Manu Léonard

assistante scénographie Bénédicte Jolys

 

production déléguée Théâtre National de Bretagne / Rennes

coproduction Théâtre de Vidy-Lausanne, Fabrik Théâtre